A new "Common Vector"
Le "Vecteur Commun" nouveau est arrivé !

  Free words

Things that were fuzzy in my mind became more clear when I read in RADIO-REF magazine, October 1998, "M. Chirac : do you speak french ?", by André Cantin, F5NJN. This article reports about a letter from president Chirac, in an answer to the Radio Club d'Auvergne complaining about the diminishing broadcasts in french language by the great international broadcasters.

President Chirac admits "...que l'anglais, par exemple, peut constituer un vecteur commun des plus adaptés". ("...english, as an example, may be a well adaptated common vector".)

This enlightned me and I realized abruptly then, that french language is now becoming no more than a dialect. That assertion has the merit of being clear. A page of our history is about to be turned. During twenty centuries, speaking, traditions and culture in southern Europe keeped their roots in the roman civilisation (or domination). The things are on the way to change, the coming centuries will be english speaking, worldwide. So is the course of history. The fourth millenium may well be russian speaking or perhaps chinese speaking, if there will be then anyone to speak anything. The word "speaking" is itself becoming inappropriate, with the Internet revolution we do not speak any more, we type.

This also reminded me of my lower school days when marechal Pétain was ruling and the mother tongue (in my case an occitan provincial dialect) was banished and its use prohibited and punished, even at the recreative time. The marechal successors made little better in this domain. Fortunately the realistic views and the open-mindedness of M. Chirac are light years away from that. French speaking will be in no way prohibited.

It is futile to run against the course of the history, better is to fall into step. After all, the worldwide village is a little thing at the scale of the universe.

About English

English language whose expansion is not linked to its alleged easiness nor to the number of people whose it is the mother tongue, must be demystified. English is only the third mother tongue worldly, after chinese mandarin and spanish. It is the mother tongue for only 5,4 % of the inhabitants of our planet. There is linguistic expansion when a country come to an economic, scientific or cultural domination, wich are mutually supporting each other. Certainly there is a necessity to use an unique langage in order to be understood anywhere. Actually, but in porn films, people who do not speak the same language do nothing together. Esperanto, whose structure is logical and regular, may be learned ten times faster than languages reputed easy and may had been that common vector. It does had, alas, no trade, no army, no navy to support it.

-- Robert L.E. Billon, Avril 2000





A language is a dialect with an army and a navy.
-- Uriel Weinreich, linguist

One name "dialect" the language of a defeated nation.
-- Jean Jaurès

  Libres paroles

Certaines choses qui étaient floues dans mon esprit devinrent plus claires quand je lu dans RADIO-REF magazine, d'Octobre 1998, "M. Chirac : do you speak french ?", par André Cantin, F5NJN. Cet article fait état d'une lettre du Président Chirac, en réponse au Radio Club d'Auvergne qui s'était plaint de la diminution des émissions en français par les radio-diffusions internationales.

Le président Chirac admet ... "...que l'anglais, par exemple, peut constituer un vecteur commun des plus adaptés".

La lumière jailli en moi et je réalisai alors subitement que la langue française n'est plus, aujourd'hui, qu'un simple dialecte. Cette assertion a au moins le mérite d'être claire. Une page de notre histoire est sur le point d'être tournée. Durant vingt siècles, parler, traditions et culture en Europe du Sud gardaient leurs racines dans la civilisation (ou domination) romaine. Les choses sont en train de changer, les siècles à venir seront english speaking à l'échelle planétaire. Ainsi va le cours de l'histoire. Au quatrième millénaire on parlera peut-être russe ou chinois, s'il y a alors encore quelqu'un pour parler quelque chose. Le mot "parler" est lui-même en voie de devenir inapproprié, avec la révolution internet nous ne parlons plus, nous tapons.

Ceci me rappela aussi le temps ou j'étais à l'école primaire et où règnait le maréchal Pétain. La langue maternelle, dans mon cas un dialecte occitan, était interdite et son usage prohibé et puni, y compris durant la récréation. Les successeurs du Maréchal ne firent guère mieux dans ce domaine. Heureusement les vues réalistes et l'ouverture d'esprit de M. Chirac sont à des années lumière de cela. L'usage du français ne sera en aucun cas prohibé.

Il est futile d'aller contre le cours de l'histoire et mieux vaut emboiter le pas. Après tout, le village mondial n'est qu'une petite chose à l'échelle de l'univers.

A propos de l'anglais

L'anglais dont l'expansion n'a rien à voir avec sa prétendue facilité, ni même avec le nombre de personnes dont c'est la langue natale, doit être démystifié. L'anglais n'est que la troisième langue natale mondiale, après le chinois mandarin et l'espagnol. Il n'est la langue natale que d'environ 5,4 % des habitants de notre planète. Il y a expansion linguistique lorsque un pays parvient à une domination économique, scientifique et culturelle, lesquelles se soutiennent mutuellement. Certes, il y a la nécessité d'utiliser une langue unique pour se comprendre. En effet, à part dans les films porno, les gens qui ne parlent pas la même langue ne font jamais rien ensemble. L'espéranto dont la structure est logique et régulière, s'apprend dix fois plus vite que les langues réputées faciles et aurait pu être ce vecteur commun. Il n'avait, hélas ni commerce, ni armée, ni marine pour le soutenir.

-- Robert L.E. Billon, Avril 2000



Une langue est un dialecte appuyé par une armée et une marine.
-- Uriel Weinreich, linguiste

On appelle "patois" la langue d'un peuple vaincu.
-- Jean Jaurès

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Il faut déplorer combien l'Etat français se trompe en diminuant les crédits de la coopération culturelle dans le monde. Plus la France fait d'économies sur la culture, surtout celle qui s'exporte et la représente à l'étranger, plus elle accentue le déclin de la langue française et de sa culture dans le monde. Ce sont des économies misérables, marquées par une mesquinerie qui jure et détonne avec la beauté et la splendeur de la langue française. En réduisant ses budgets, la France se fait mal voir et mal considérer, se comportant comme un pays sans grands moyens, prêt à solliciter ou à recevoir l'aumône. Mais ceux qui décident ce genre de sape dans les budgets sont des politiques assez médiocres qui ont une vision courte et sans grande ambition, considérant qu'à partir du moment où la culture n'est pas rentable immédiatement, il faut la négliger et chercher du brillant ailleurs. Telle est l'époque. C'est le règne de la valeur marchande.

-- Tahar Ben Jelloun, écrivain, prix Goncourt 1987, in Le Monde Diplomatique, Mai 2007

    
File: vecteur.html, 2000-04-11 - Robert L.E. Billon - Last update: 2010-11-26